Florence Arthaud :" Même pas une couverture chauffante!"
Une · personnalité · 10-2011
Florence Arthaud, tombée à la mer au large du Cap Corse dimanche vers 1 heure avant d'être secourue par la vedette de la SNSM et Dragon 2B, l'hélicoptère de la Sécurité Civile, est rentrée lundi soir chez elle à Marseille, seule à bord de son voilier, avec dans les bras son minuscule chaton, lui aussi rescapé. Une coupe de champagne à la main elle a raconté, avec force détails, sa mésaventure. Non sans, au passage, décocher une sacrée flèche à l'attention du centre hospitalier de Bastia.
Ceux qui s'attendaient à des remerciements de la part de la navigatrice - à moins qu'elle ne l'ait fait directement auprès des intéressés - y seront pour le compte.
Peut-être a t-elle dit merci aux bénévoles de la SNSM de Macinaggio qui ont pris la mer pour elle. Et sans doute a t-elle remercié de la même façon, généreuse, les pilotes de Dragon 2B et des plongeurs-sauveteurs qui se sont portés à son secours.
Peut-être a t-elle dit, aussi, sa gratitude au préfet de Haute-Corse et à Mme Louis Le Franc qui l'ont accueillie à la préfecture à sa sortie de l'hôpital de Bastia.
Peut-être a t-elle, encore, remercié tous ceux qui, du début à la fin de la chaîne de solidarité qui s'est spontanément mise en place, se sont mobilisés pour la tirer des eaux de Tyrrhénienne où elle terminé après avoir voulu satisfaire aux besoins que l'on sait depuis le pont de L'Argade II.
Pourtant les seuls mots relatifs à la Corse tenus devant l'ensemble des journalistes et des médias, courus à son arrivée à Marseille après son invraisemblable odyssée et repris depuis par l'ensemble de la presse nationale, concernent l'hôpital de Bastia ! Mais c'est pour le montrer du doigt.
Voici ce que rapporte à ce propos un de nos confrères reprenant une dépêche de l'Agence France Presse relatant l'arrivée de Florence Arthaud à Marseille.
" Ainsi, montrant ses vêtements chauds, elle précise qu'il s'agit de ceux de la "femme du préfet" de Corse, chez qui elle est allée reprendre des forces dimanche matin après être sortie de l'hôpital de Bastia, où ils n'ont "même pas été foutus de (lui) filer des couvertures chauffantes", dit-t-elle.
Nous avions de la sympathie pour la "petite fiancée de l'Atlantique". Nous en avons beaucoup moins, aujourd'hui, pour la naufragée de la Tyrrhénienne!
Je propose de lui envoyer une paire de chaussures en cadeau d'adieu :