interview de courbis

Pà tuttu cio chi tocca à a vita di i Rossi è Bianchi
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coco
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L´entraîneur acéiste jauge son équipe avant le début du championnat

Comment jugez-vous le recrutement de l´ACA ?
"Sans forfanterie, je crois qu´il est difficile voire impossible de faire mieux, on nous a enlevé 25% de nos moyens financiers, mais fort heureusement pas de notre cerveau. Si l´année dernier, il ne fallait pas se montrer ni trop méfiant ni trop confiant, c´est exactement… la même chose aujourd´hui."

Il y a quand même un changement de stratégie ?
"Nous avons eu la chance de trouver des joueurs acceptant de faire des efforts financiers. Je qualifierais cette démarche d´intelligente dans la mesure où accomplir un bon de chemin avec Ajaccio – même dans la difficulté – c´est une bonne manière à la fois, de faire le point avec eux et aussi, pour certains de progresser et pour d´autres de se faire connaître voire même « d´exploser ».

Le groupe est formé de joueurs au profil différent, cela va-t-il contribuer à son bon équilibre ?
"On avait l´espoir de recruter deux autres joueurs de bon niveau, les récentes difficultés ont fait que nous avons dû y renoncer. Partant de là, certains seront un peu plus titulaires et d´autres auront la possibilité de se révéler un peu plus tôt que prévu. Maintenant si on parvient à trouver le parfait équilibre et l´excellente complémentarité, nous serons encore là en juillet 2006…"

Vous allez installer une plus forte concurrence, c´est aussi le but recherché ?
"On s´aperçoit qu´avant même de débuter la saison, nous avons déjà un blessé léger (Diawara), un opéré (Dzodic), un suspendu (Robin) et un non qualifié (Antonio Carlos), un groupe peut donc très vite fondre comme neige au soleil."

Etes-vous impatient de voir le potentiel de cette équipe s´exprimer ?"
"Non car je m´imagine déjà assez bien ce qu´elle va être en mesure de réaliser, je ne pense pas surpris dans un sens comme dans l´autre. Certes un groupe peut progresser de semaines en semaines, mais il n´y a pas besoin de six mois pour faire que des footballeurs arrivent à bien faire leur métier. Mon impatience est plutôt tournée vers les premiers points qu´il nous faudra vite engranger, pour se positionner comme un ensemble capable de contrarier tous nos adversaires."

L´ACA ne risque –t-il pas d´être plus attendu cette saison ?
"On en rigole entre nous, mais lorsqu´on se remémore par exemple, le tournure du match à Lyon (je l´ai toujours en travers de la gorge), on peut imaginer que les présidents vont effectivement doubler les primes pour nous battre, maintenant, c´est vrai que nous allons être, d´une certaine manière, mois « pris à la légère."

Le championnat va-t-il être plus indécis pour le maintien et moins passionnant pour le titre ?
"Douze équipes se battront pour ne pas descendre, trois seront outsiders de Lyon : Monaco, PSG et l´OM, pour qui il sera difficile de ne pas finir dans les quatre premiers. S´il n´y a pas un dernier décroché, il devrait également falloir moins de points pour se sauver."

Une bonne saison pour Ajaccio, ce serait un maintien dans le « plaisir » ?
"J´aspire à une délivrance qui n´interviendrait pas cette fois, lors de l´ultime journée. Pouvoir réaliser un bon parcours dans l´une des deux coupes serait également une bonne chose. Après aussi, voir des garçons inconnus, devenir, après douze mois de travail, des joueurs intéressants de Ligue 1, serait une énorme satisfaction personnelle et une bonne chose pour le club, je pense à Mandrichi, Chafni, Scarpelli ou Carlos."

Face aux problèmes extra-sportifs rencontrés par le club, n´avez-vous pas tendance à céder à une forme de découragement ?
"Etre dans la difficulté, nous permet de lutter, de nous accrocher avec à chaque fois, un peu plus d´opiniâtreté. La logique voudrait que les problèmes nous soient posés par nos 19 adversaires du championnat. Or, le danger vient d´abord de chez nous. Ailleurs, les clubs se structurent pour espérer obtenir des résultats, à Ajaccio, c´est le contraire et quand on parvient à surmonter les handicaps, on a l´impression d´emmerder tout le monde. En clair, nous sommes passés du statut de pauvre à celui de misérable dans cette Ligue 1 !"

On ressent moins d´enthousiasme dans vos propos...
"Enthousiaste, je crois pouvoir l´être encore au moins six mois. On verra après, à la trêve. Il est pourtant difficile de me démoraliser. J´essaye de donner l´exemple, j´attends donc la suite des événements en espérant qu´Ajaccio ne soit un éternel Don Quichotte luttant contre des moulins à vents. C´est un nouveau match de deux mi-temps que je prépare, en espérant qu´en décembre, nous récupérerons ce qui nous est dû…"
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